Lors de la réunion du G7 tenue en novembre 1998, le président Clinton avait souligné l’impérieuse et urgente nécessité « d’humaniser la mondialisation ». Dix ans plus tard, le propos s’impose avec plus d’acuité encore. En effet, au cours de cette dernière décennie, la mondialisation n’a pas été synonyme, loin s’en faut, de croissance générale et solidaire d'une économie mondiale unifiée et pacifiée. A l’échelle internationale, elle n’a pas non plus permis de réduire les inégalités les plus criantes.
Des régions, des pays, ont ainsi été exclus de la redistribution des richesses et progressivement marginalisés, tandis que d’autres connaissaient au contraire une très forte croissance (Brésil, Chine, Inde…). De même, des risques d'exclusion sociale existent-ils aussi, au plan interne, dans les pays développés, au point d’entraîner,– peut-être demain – des « sécessions sociales » (Robert Reich).
Qu’en sera-t-il à présent en termes de disparités sociales, de clivages nord-sud et sud-sud, alors même que la finance mondiale connaît une crise majeure qui menace la sécurité humaine ? Les décisions adoptées par le G20 sont-elles véritablement de nature à réconcilier éthique et politique ?
Retrouvez les présentations des différents contributeurs :
> Présidence : Antoine de Ravignan, Journaliste à Alternatives internationales et Alternatives économiques
> Marc Abélès, La gouvernance face au enjeux de la survivance : l'émergence du global-politique
> Hélène Thomas, De la frénésie financière à la dépression sociale
> Philippe Ryfman, L'aide publique au développement : l'effondrement ou le sursaut
> Catherine Wihtol de Wenden, Vers une intensification des flux migratoires
> Françoise Benhamou, Crise et culture, des effets contrastés