jeudi 11 juin 2009

Un monde en sursis : dérives financières, régulations politiques et exigences éthiques - Colloque international - 15 juin 2009

Chaos International organise un colloque international le 15 juin prochain au Palais du Luxembourg, en partenariat avec le Collegium International, Le Monde, l'ISAD, CEA Global Campus University of New-Haven, l'Institut CDC pour la Recherche, avec le soutien de France Culture, Alternatives internationales et la revue L'Economie politique.

Intitulé Un monde en sursis : dérives financières, régulations politiques et exigences éthiques, cet événement universitaire et citoyen sera l'occasion d'approfondir les enjeux politiques, humains, sociaux et éthiques d'une crise mondiale.

Composée de quatre tables rondes, avec la présence de chercheurs européens et américains ainsi que de responsables politiques internationaux, cette journée de réflexion est ouverte au public. Les inscriptions sont désormais closes.

> Qu'est-ce que Chaos International ?
> Josepha Laroche, présidente de Chaos International, professeur de Science politique à l'Université Paris I-Panthéon-Sorbonne et à Sciences Po Paris
> Le programme de la journée en français
> Le programme de la journée en anglais
> Retrouver l'émission des Enjeux internationaux sur France Culture consacrée au colloque international "Un monde en sursis"

mardi 9 juin 2009

Colloque international "Un monde en sursis" - Table ronde 4 : une gouvernance mondiale autour de valeurs communes ?

A la faveur des bouleversements récents, les populations ont fait l’expérience d’un système libéral qui ne leur a finalement offert aucune garantie d'équité, ni de solidarité. En outre, il règne toujours une grande incertitude dans les échanges et une perte de sens devant laquelle le monde politique reste comme frappé de tétanie conceptuelle. Tout concourt à accentuer celle-ci : aussi bien l'impossibilité d'anticiper les micro-actions individuelles d'acteurs innombrables et apparemment erratiques, que le retrait continu de la puissance étatique et de ses moyens de régulation.

A l'heure de l'existence d'une présumée communauté internationale, il convient assurément d’examiner la redéfinition de valeurs communes si souvent évoquées. En effet, la brutalité de la crise financière nous invite à aborder les impératifs de développement durable au regard de la logique financière et de ses contraintes systémiques, impératifs sans lesquels toute référence à l’existence de biens communs ne serait que pure rhétorique et placerait le monde en sursis.

Un Appel pour la création du Collegium International éthique, scientifique et politique a été rendu public en 2002 à New York et ses membres ont été présentés le 2 avril 2003 à Bruxelles devant le Parlement européen. Le Collegium rassemble des personnalités politiques et intellectuelles des cinq continents. Face aux dangers qui menacent la planète, cette association s’efforce d’élaborer de nouvelles approches et de proposer des actions concrètes ; avec pour principales exigences, l’éthique et la viabilité politique.

> Télécharger La Déclaration universelle d'interdépendance
> Télécharger l'Appel du Collegium
> Aller sur le site du Collegium international

dimanche 7 juin 2009

Colloque international "Un monde en sursis" - Table ronde 3 : les contraintes politiques de l'interdépedance financière

Au cours de ces dernières années, les institutions de Bretton Woods se sont montrées incapables de prévenir les crises, mettant ainsi en évidence la fragilité d’un système financier fondé sur une très large dérégulation. Aussi, un grand nombre d’experts préconisent-ils aujourd’hui la construction d’une gouvernance mondiale de la finance.

Mais ceci suppose de mener au préalable une analyse approfondie de l’exceptionnalisme américain et des limites d’une gouvernance impériale qui aurait dû maintenir la finance mondiale sous contrôle – si l’on en croit des théoriciens de la stabilité hégémonique comme Charles Kindleberger ou Robert Gilpin. Or, l’échec de ce modèle paraît à présent avéré.

Pour autant, diverses options stratégiques s’affrontent quant à la mise en place d’une gouvernance mondiale. Les États doivent-ils s’orienter vers plus de multilatéralisme ou bien plutôt abandonner des pans entiers de leur souveraineté, afin de permettre l’émergence d’une autorité supra-étatique susceptible d’imposer une régulation internationale de la finance ? A cet égard, le consensus promptement affiché par le G20 ne saurait masquer les divergences politiques et les enjeux de pouvoir que révèlent ces différentes orientations.

Retrouvez les présentations des différents contributeurs :
> Présidence : Thierry Carcin, Chercheur et Producteur à Radio France
> Scott Blair, L'exceptionnalisme américain : bilan et perspectives
> Thomas Lindemann, Une opportunité pour le multilatéralisme américain
> Ramon Torrent, Le commerce mondial, au croisement du protectionnisme et du multilatéralisme
> Jean-Jacques Roche, Confiance et solidarité entre monstres froids

Colloque international "Un monde en sursis" - Table ronde 2 : la sécurité humaine en péril

Lors de la réunion du G7 tenue en novembre 1998, le président Clinton avait souligné l’impérieuse et urgente nécessité « d’humaniser la mondialisation ». Dix ans plus tard, le propos s’impose avec plus d’acuité encore. En effet, au cours de cette dernière décennie, la mondialisation n’a pas été synonyme, loin s’en faut, de croissance générale et solidaire d'une économie mondiale unifiée et pacifiée. A l’échelle internationale, elle n’a pas non plus permis de réduire les inégalités les plus criantes.

Des régions, des pays, ont ainsi été exclus de la redistribution des richesses et progressivement marginalisés, tandis que d’autres connaissaient au contraire une très forte croissance (Brésil, Chine, Inde…). De même, des risques d'exclusion sociale existent-ils aussi, au plan interne, dans les pays développés, au point d’entraîner,– peut-être demain – des « sécessions sociales » (Robert Reich).

Qu’en sera-t-il à présent en termes de disparités sociales, de clivages nord-sud et sud-sud, alors même que la finance mondiale connaît une crise majeure qui menace la sécurité humaine ? Les décisions adoptées par le G20 sont-elles véritablement de nature à réconcilier éthique et politique ?

Retrouvez les présentations des différents contributeurs :
> Présidence : Antoine de Ravignan, Journaliste à Alternatives internationales et Alternatives économiques
> Marc Abélès, La gouvernance face au enjeux de la survivance : l'émergence du global-politique
> Hélène Thomas, De la frénésie financière à la dépression sociale
> Philippe Ryfman, L'aide publique au développement : l'effondrement ou le sursaut
> Catherine Wihtol de Wenden, Vers une intensification des flux migratoires
> Françoise Benhamou, Crise et culture, des effets contrastés

samedi 6 juin 2009

Colloque international "Un monde en sursis" - Table ronde 1 : cadre empirique et cadrages théoriques

En 2008, le séisme financier s’est caractérisé par une contraction du crédit aussi brutale qu’excessive ; aussi excessive que son extension avait été démesurée durant les années passées. Ces désordres mondiaux ont tout d’abord frappé les pays développés, puis les puissances émergentes avant d’affecter finalement les Etats les plus pauvres.

A présent, les sociétés doivent affronter une crise globale d'une ampleur considérable et dont la durée même paraît imprévisible. Globale, parce que tous les acteurs – étatiques et non-étatiques – sont concernés en chaque point du globe. Globale également car toutes les dimensions des activités humaines sont impliquées, aussi bien économiques, politiques, sociales, culturelles qu’environnementales.

Autant de données qui exigent de rappeler dans un premier temps les origines et les enjeux des mécanismes économico-financiers mis en cause avant de pouvoir proposer un cadre d’analyse opératoire.

Retrouvez les présentations des différents contributeurs :
> Présidence : Isabelle Laudier, Responsable scientifique de l'Institut CDC pour la Recherche

> André Cartapanis, Les architectes de la crise financière
> Ronen Palan, Multifonctionnalité et opacité des paradis financiers
> Philip G. Cerny, Protéger le capitalisme des capitalistes : crise, renouveau et régulations étatiques
> Michel Rainelli, L'éthique, une nécessité globale